1920 aux années 50
LES DOCTEURS
Depuis mon enfance jusqu'en 1951, je n'ai connu
que deux "docteurs" sur un rayon de 8 km. A Neuvy sur Barengeon , le docteur
Kerouak ? était d'origine turque. Je me souviens de sa démarche de dandy maniérée.
Le second, venait de la Chapelle d'Angillon.
Chacun d'entre eux se rendait une fois par
semaine à Méry es.
Au préalable, il fallait effectuer la
demande d'une visite dans l'un de ces deux bistrots : à l'Ecu ou chez "La
Mémée".
La pharmacie la plus proche se situait à
Henrichemont - 13 km. Mais un dépôt de pharmacie courante se trouvait chez
mademoiselle Louise. Je me souviens y être aller chercher des cachets de
Kalmine contre les maux de tête, du sirop Guyot pour la toux, du sirop de
pommes de reinette et de la ouate thermogène.
COMMENT
FAISAIT-ON POUR LES URGENCES ?
En cas d'urgence, pour appeler un médecin,
il fallait se rendre chez le mécanicien, Legendre dans le bourg ou à la poste,
sur la route de la Chapelle.
S'il s'agissait d'une blessure grave, mon
père, Amédée Bouquin, fort des ses années en tant que brancardier durant la
guerre de 14 était parfois appelé pour poser un garrot ou des attelles.
En 1951, je me souviens m'être rendue au
milieu de la nuit à la poste. Imaginez: réveiller la postière, qui appelle le
médecin de la Chapelle; le temps pour lui de s'habiller et d'effectuer les 8 km
dans les bois au volant de sa traction... Le malade devait attendre.