jeudi 25 décembre 2014

1930 Le« POINT D’INTERROGATION » et le « GRAPH ZEPPELIN »







Septembre 1930


COSTES et BELLONTE ont traversé l’Atlantique en septembre 1930 sur leur avion, le « Point d’interrogation ». J’avais 7 ans. A l’époque, cela a été un évènement national !


 Grâce à eux, en octobre, nous avons eu une après-midi de samedi sans école.
 Les points d’interrogations sont devenus à la mode. 

On ne connaissait pas encore le marketing mais la « réclame » s’en est emparée et, dans la boutique, des produits, des broches en brillants portaient des points d’interrogation. Je me souviens en avoir eu sur une broche agrafée à mon béret…  

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Je me souviens aussi avoir vu le Graph Zeppelin survoler la cour de l’école… Sans doute de retour de Rio de Janeiro. 


Mais cela, on ne le savait pas à l’époque.













Le 1er septembre 1930, chargé de 5 200 litres de carburant qui lui confèrent une autonomie de 9 000 km, le Breguet 19 Super Bidon Point d'interrogation, piloté par Costes et Bellonte, décolle du Bourget pour rallier New York, via l'Atlantique Nord. Il y parviendra effectivement le 2 septembre au terme d'un voyage de 37 heures et 18 minutes. C'est la première fois que l'Atlantique Nord est « vaincu » sans escale, dans le sens est-ouest, face aux vents dominants... À la suite de ce succès — attendu par tout un pays qui n'avait pas oublié le drame de L'Oiseau blanc — lePoint d'interrogation est rebaptisé « l'avion de tous les exploits »




La photographie représente les deux aviateurs à leur arrivée à New York. Dieudonné Costes et Maurice Bellonte avaient réalisé plusieurs raids importants et leur avion, le Breguet XIX Point d’interrogation avait été spécialement modifié pour ce type de tentative. Equipé d’un moteur Hispano-Suiza de 600 chevaux et emportant plus de 5 000 litres d’essence, il pouvait parcourir plus de 9 000 kilomètres. 

Le 31 août 1930, la météorologie étant favorable sur l’Atlantique, les deux aviateurs décident de tenter la traversée. Escorté par quelques petits avions, le gros Breguet rouge décolle lourdement après une minute d’élan sur la piste. Il met le cap au nord et franchit les côtes françaises à 10h50 au-dessus de Saint-Valery-en-Caux. 


Désormais les deux hommes sont seuls pour affronter l’océan Atlantique, munis seulement d’une radio pour rester en contact avec la terre. A 13h15 le Point d’interrogation passe au-dessus des côtes anglaises, puis irlandaises à 13h30. L’avion maintient son cap, mais bientôt il affronte une grosse perturbation qui freine considérablement les aviateurs. Après une nuit difficile, le temps s’améliore au matin du 1er septembre. 


L’avion passe la baie de Halifax à 10 heures. Commence alors pour lui la descente vers les Etats-Unis. A 23h18, il se pose finalement à Curtiss Fielf, aérodrome de New York où une foule compacte attend les deux hommes. Charles Lindbergh est présent, l’ambassadeur de France également, ainsi que tous les Français de New York, l'acteur Maurice Chevalier, le tennisman Jean Borotra, le navigateur Alain Gerbault.


Ils auront à peine de temps de stopper leur avion, de sortir de leur habitacle que des mains se tendent vers eux. Fatigués après 37 heures de vol au-dessus de l’océan, ils sont happés par la marée humaine avant d’être fêtés à New York mais surtout à Paris lors de leur retour



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