jeudi 25 décembre 2014

1929 LES LAMPES, la BASSINOIRE

Année 1929


Avant la fin de l’année 1929, la lampe ronde de la chambre était la suspension de la pièce où nous vivions, juste à coté du magasin. C’était la lampe de ma grand-mère Barré, décédée le 20 décembre 1929. Mais je la revois encore, l’hiver, à la nuit tombée, s’asseoir, prendre la soupière blanche (celle du sous-sol) et couper de fines tranches de pain. 


Puis, à l’heure du dîner, tardif et à des horaires variables chez nous ; elle versait dessus de l’eau bouillante, de la crème et du bouillon de pommes de terre réduites en purée légère. J’avais 6 ans à peine mais je revois encore ses gestes et la lampe. La lampe située (auprès du téléphone) était celle d’Hippolyte Barré, le grand-père de maman.



Les deux assiettes de Nevers ont été données en paiement du tissage de toile au grand-père Pierre Gilles, le père de ma grand-mère Eugénie, de la Patache.



La bassinoire était sans doute celle de la mère de mon arrière-grand-mère : Alphonsine Bouquin, née Dautun. Je l’ai connue jusqu’en 1927. A la fin de sa vie, elle ne se reconnaissait pas dans la glace de l’armoire de sa fille disant : « Ben, c’te femme, elle fait tout ce que je fais… » 


Et combien de fois, papa l’a t’il retrouvée sur la route alors qu’elle retournait chez elle au Clos Robin ! Avec Jacques Rivière, de 1923 lui aussi, elle nous donnait des morceaux de sucre, assis auprès d’elle, alors qu’elle nous appelait Alexandre et Marie du nom de ses enfants… Le fauteuil Voltaire, (au sous-sol) est le sien.



Elle était sûrement atteinte de ce que l’on appelle aujourd’hui la maladie d’Alzheimer.

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